Édition du mercredi 4 juin 2003
Les régions qui le souhaitent pourraient expérimenter l'attribution des crédits d'aide à la conservation des monuments historiques
«La loi de décentralisation va, à titre expérimental, donner aux régions qui le souhaitent la possibilité d'attribuer elles-mêmes les crédits d'aide à la conservation des monuments historiques», a confirmé Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la communication, en réponse à la question dun député, hier, lors de la séance de questions orales. Celui-ci, député de lAllier, soulignait le coût parfois exorbitant de lentretien des petites églises de campagne, dont celle de Colombier abritant le tombeau de Saint-Patrocle et qui demande des travaux dont le montant a été chiffré par un cabinet spécialisé à près de 1,2 million d'euros.
Le ministre a souligné qu«il prépare un plan national pour le patrimoine. Cet ensemble de mesures a pour objet d'accroître les moyens que les collectivités publiques consacrent à la conservation de notre patrimoine, d'assouplir les procédures et de favoriser la gestion de proximité». Ses services ont en effet établi un bilan sanitaire de notre patrimoine qui montre que l'état de conservation des monuments classés est alarmant et que les besoins de financement sont très lourds.
Il a aussi indiqué que le ministère de la Culture soutient les communes pour la conservation de leurs monuments historiques. Sa participation, dans la région du député, va de 15 à 40 % du montant des travaux pour les immeubles inscrits et de 40 à 50 % pour les monuments classés. Dans certains cas, cette participation peut être encore supérieure si les capacités de la commune propriétaire sont insuffisantes. Et, a-t-il souligné, à ce concours « substantiel » de l'Etat s'ajoute «presque toujours la participation des départements. L'intervention des régions se développe. Elle est souvent destinée à des programmes de travaux spécifiques. Les régions ont compris, en effet, l'intérêt touristique de leur patrimoine. L'aide européenne peut être importante».
Au total, la participation des petites communes à la conservation de leur patrimoine peut ainsi être fortement réduite, l'aide publique pouvant parfois atteindre 95 % du coût des travaux.
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